« L’élite ne se contente jamais de ce qu’elle sait déjà »
Ce matin, en entretien avec une cliente, une phrase a résonné fort en moi. Elle m’a dit, presque avec nostalgie:
« Tu sais, à une époque, mes soirées étaient dédiées à étudier de nouveaux produits, à lire sur des tendances, à approfondir mes connaissances. Aujourd’hui, j’aimerais que mes employés développent ce réflexe. »
Ce genre de commentaire, je l’ai entendu mille fois. Mais ce matin, dans le contexte où le Québec vient de vivre les séries éliminatoires des Canadiens de Montréal, j’ai vu un parallèle aussi évident que troublant.
Les gens s’enthousiasment, se réunissent, applaudissent, s’exaltent devant les performances des meilleurs joueurs de hockey au monde. Et pour cause: ce sont des athlètes exceptionnels, des professionnels qui se consacrent corps et âme à leur discipline.
Mais ce qu’on oublie souvent, c’est ce qui se passe hors caméra: l’entraînement.
Dans la Ligue nationale, environ 620 joueurs y évoluent chaque année. Des athlètes qui s'entraînent 6 jours par semaine, qui surveillent leur alimentation, leur sommeil, leur récupération. Et ce, même si certains, comme les joueurs de troisième trio, n’obtiennent que 8 à 11 minutes de temps de glace par match.
8 minutes… pour quelque chose qu’ils pratiquent depuis l’âge de 4 ans.
Et nous ?
Nous, dans le monde du travail, dans nos rôles de gestionnaires, de représentants, de conseillers, de superviseurs ou de préposés au service à la clientèle, combien de temps consacrons-nous chaque semaine à « notre entraînement » ?
Combien de temps réservons-nous à continuer d’apprendre ?
Je comprends, bien sûr. Nous ne sommes pas dans une profession encadrée par un ordre professionnel qui nous oblige à une formation continue annuelle. Nous n’avons pas tous des unités de formation à accumuler pour conserver notre emploi. Et pourtant...
Nous évoluons dans un monde en constante évolution. Les produits changent. Les comportements des clients changent. La technologie change. Les attentes changent. Et bien souvent, ce sont ceux qui ne changent pas qui finissent par décrocher.
Apprendre, ce n’est pas seulement assister à une formation une fois l’an ou lire un document en diagonale. C’est un réflexe. C’est un état d’esprit. C’est une fierté.
Relire les documents d’une formation reçue il y a quelques mois. Écouter un balado en allant au travail. Lire trois pages d’un livre par soir. Visionner une courte capsule d’un formateur ou d’un expert. Réfléchir à une citation entendue en conférence.
Tout ça, c’est s’entraîner.
Il ne suffit pas de dire qu’une formation était « excellente » si on la range ensuite au fond du tiroir pour ne jamais y revenir. Car on ne maîtrise jamais ce qu’on ne pratique pas. Un joueur de hockey ne devient pas meilleur en assistant à une conférence sur les stratégies défensives: il devient meilleur en chaussant ses patins et en répétant ses mouvements. Encore. Et encore.
Dans nos organisations, dans nos bureaux, dans nos équipes, nous avons parfois tendance à attendre que la motivation vienne d’en haut. Qu’un gestionnaire nous inscrive à une formation. Qu’un collègue nous envoie un lien. Que quelqu’un nous pousse à nous dépasser.
Mais la vérité, c’est que l’élite – dans n’importe quel domaine – n’attend pas. Elle s’élève. Elle se discipline. Elle se construit, jour après jour.
Et si vous me lisez en ce moment, c’est probablement que vous faites déjà partie de ces gens qui veulent progresser. Alors posez-vous la question: quel est votre plan d’entraînement ? Quel temps, dans votre semaine, réservez-vous à devenir meilleur ?
Parce que même si notre performance ne dure que quelques minutes dans une journée – que ce soit une rencontre avec un client, une décision de gestion, ou un appel important – c’est ce qu’on fait entre ces moments qui fait toute la différence.
Alors, cette semaine, inspirez-vous des athlètes que vous regardez à la télé. Pas pour leurs buts spectaculaires ou leurs mises en échec, mais pour leur discipline silencieuse. Pour leur volonté de s’améliorer, encore et toujours.
Et, rappelez-vous: ce n’est pas parce qu’on ne joue pas devant 20 000 personnes que notre travail n’a pas de valeur. C’est juste qu’on a la responsabilité de se dépasser… sans projecteurs.
À vous de jouer!
Événement public
Entrevue
Notre époque n’a pas d’égal. Avec Gilles Parent, nous discutons des relations de travail, des employeurs et des employés. La période actuelle nous en met plein la vue: c’est l’époque du « jamais vu » à répétition.
Citation
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Suggestion
« Code source: mes débuts »
Le récit des débuts de l'un des entrepreneurs et philanthropes les plus influents et révolutionnaires de notre temps . Code source ne porte pas sur l'âge d'or de Microsoft, ni sur la création de la Fondation Gates, ni sur l'avenir de la technologie. Il s'agit du récit personnel de ce qui a fait de Bill Gates l'homme qu'il est aujourd'hui : son enfance, ses premières passions, ses premiers engagements.. C'est l'histoire d'une grand-mère pétrie de principes, de parents ambitieux, de ses premières grandes amitiés et de la mort subite de son meilleur ami ; de sa lutte pour s'intégrer, de sa découverte du monde du codage et des ordinateurs à l'aube d'une nouvelle ère ; de son adolescence, depuis ses escapades nocturnes dans un centre informatique jusqu'à la résidence universitaire où il a déclenché une révolution qui allait changer la face du monde.. Cette histoire, son histoire, Bill Gates la raconte pour la première fois dans un livre éclairant et sincère, nous dévoilant une fascinante destinée américaine. .